Je viens de lire cet article, paru dans l’édition du 11.07.06 du Monde. Article qui me laisse croire que le ministre n’est pas là que pour nous embêter, nous étudiants en médecine, avec des répartitions aberrantes, mais qu’il peut aussi prendre des mesures intelligentes en abolissant une mesure discriminatoire et stigmatisante! BRAVO!
" Certains homosexuels masculins devraient, vingt-trois ans après leur exclusion, à nouveau pouvoir effectuer des dons du sang, contre l'avis de plusieurs experts de sécurité sanitaire.
"La contre-indication permanente actuelle visant "les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes" ne me semblait pas satisfaisante, car elle stigmatisait de facto une population et non des pratiques. Elle va donc disparaître", a déclaré au Monde, le ministre de la santé, Xavier Bertrand.
Les responsables de l'Etablissement français du sang procèdent actuellement au renouvellement de tous les questionnaires auxquels sont soumis les donneurs de sang et, en liaison avec la Fédération française des donneurs de sang bénévole, un guide d'information et de prévention sur les pratiques sexuelles de ces donneurs est en cours d'élaboration.
M. Bertrand précise que les spécialistes ne lui ont pas apporté la démonstration que le don de sang d'un hétérosexuel ayant des rapports non protégés avec de multiples partenaires était moins dangereux que celui d'un homosexuel n'ayant aucune pratique à risque.
"SITUATION PRÉOCCUPANTE"
"J'entends que l'on ne parle plus à l'avenir de "populations à risque" mais bien de "pratiques sexuelles à risque", souligne M. Bertrand. Il ne s'agit pas pour autant d'ignorer une situation très préoccupante, celle de la recrudescence de l'épidémie de VIH parmi les homosexuels masculins ; il s'agit au contraire de rappeler le danger des pratiques à risque, qu'elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles."
L'affaire avait été soulevée il y a peu par Jack Lang. Dans un courrier du 11 mai adressé à M. Bertrand, le député PS estimait que cette exclusion instaurée deux ans après l'émergence de l'épidémie de sida, constituait "une mesure discriminatoire extrêmement choquante".
Dans sa réponse, datée du 17 mai, M. Bertrand expliquait que "l'homosexualité ne constitue bien évidemment pas en soi un critère d'exclusion (...) Les données épidémiologiques montrent que la prévalence de l'infection à VIH dans la population homosexuelle masculine sexuellement active serait de 12,3 %, contre 0,2 % dans la population générale. Ce n'est donc pas le fait d'être homosexuel, mais la pratique de relations sexuelles entre hommes qui constitue une contre-indication au don du sang. D'ailleurs, l'homosexualité féminine n'est pas une contre-indication."
Jean-Yves Nau"
Enfin, voilà, allez have a nice day et Enjoy :)
" Certains homosexuels masculins devraient, vingt-trois ans après leur exclusion, à nouveau pouvoir effectuer des dons du sang, contre l'avis de plusieurs experts de sécurité sanitaire.
"La contre-indication permanente actuelle visant "les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes" ne me semblait pas satisfaisante, car elle stigmatisait de facto une population et non des pratiques. Elle va donc disparaître", a déclaré au Monde, le ministre de la santé, Xavier Bertrand.
Les responsables de l'Etablissement français du sang procèdent actuellement au renouvellement de tous les questionnaires auxquels sont soumis les donneurs de sang et, en liaison avec la Fédération française des donneurs de sang bénévole, un guide d'information et de prévention sur les pratiques sexuelles de ces donneurs est en cours d'élaboration.
M. Bertrand précise que les spécialistes ne lui ont pas apporté la démonstration que le don de sang d'un hétérosexuel ayant des rapports non protégés avec de multiples partenaires était moins dangereux que celui d'un homosexuel n'ayant aucune pratique à risque.
"SITUATION PRÉOCCUPANTE"
"J'entends que l'on ne parle plus à l'avenir de "populations à risque" mais bien de "pratiques sexuelles à risque", souligne M. Bertrand. Il ne s'agit pas pour autant d'ignorer une situation très préoccupante, celle de la recrudescence de l'épidémie de VIH parmi les homosexuels masculins ; il s'agit au contraire de rappeler le danger des pratiques à risque, qu'elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles."
L'affaire avait été soulevée il y a peu par Jack Lang. Dans un courrier du 11 mai adressé à M. Bertrand, le député PS estimait que cette exclusion instaurée deux ans après l'émergence de l'épidémie de sida, constituait "une mesure discriminatoire extrêmement choquante".
Dans sa réponse, datée du 17 mai, M. Bertrand expliquait que "l'homosexualité ne constitue bien évidemment pas en soi un critère d'exclusion (...) Les données épidémiologiques montrent que la prévalence de l'infection à VIH dans la population homosexuelle masculine sexuellement active serait de 12,3 %, contre 0,2 % dans la population générale. Ce n'est donc pas le fait d'être homosexuel, mais la pratique de relations sexuelles entre hommes qui constitue une contre-indication au don du sang. D'ailleurs, l'homosexualité féminine n'est pas une contre-indication."
Jean-Yves Nau"
Enfin, voilà, allez have a nice day et Enjoy :)
5 commentaires:
@youyou : ouais si c'est sûr et si ça peut en partie régler le problème de pénurie, pourquoi pas ?!
Moi j'ai donné une fois mon sang. ça s'est très bien passé. Mais j'ai pas aimé l'ambiance ; ce côté "vous appartenez à la caste des donneurs de sang" ; et l'épreuve de la collation avec les conversations à la con... digne du plus infâme RER parfois ! Je me sentais vraiment gêné, surtout que je suis hyper timide ; j'étais pas du tout dans le ton. Faut dire qu'avec moi il y avait des donneurs assez énervants, notamment des mecs genre XVIe (arrondissement... pas siècle !) demandant si l'APHP ne pouvait pas leur fournir des gobelets en plastique et des assiettes en carton pour leur prochain rallye...
Je me sentais pas trop à ma place...
Et puis j'ai voulu redonné mon sang une autre fois et on m'a dit... il faudrait que vous redonniez plusieurs fois votre sang au même endroit que la première fois... je n'ai donc jamais redonné mon sang vu que je pouvais pas retourner au premier endroit.
Voilà deux exemples de comment faire fuir une personne de bonne volonté qui était prête à donner régulièrement son sang sur son lieu de travail. :-)
humhum mais la pratique de relation sexuelle avec le meme sexe ,c'est pas l'homosexualité?
sinon c'est assez fatiguant de s'entendre rabacher l'exclusion et la segregation des homo ....parce que souvent elle est moindre (surtout dans les capitales ,c'est vrai) et a force d'en parler il y a ,je pense, un effet boomrang .De plus ,la stigmatisation des homos non stop est vraiment penible et conduit je pense a la marginalisation:bar homo ,restau homo ,supermarcher homo ,a quand une société homo?
bref ,moi je prend ca comme un phenomène normal ,d'une population mineur qui fait parti INTEGRANTE de notre société ,
et cette population mineur qui a un taux de seropositivité superieur constitue une population a risque ,au meme titre que le berger algérien est une population a risque de douve hepatique ,sans discrimination ni sans jugement ,d'un point de vue uniquement professionnel...
@barbapapou : pourquoi la douve hépatique n'atteint que les bergers algériens ? Pourquoi pas les bergers d'ailleurs ? C'est parce que les moutons sont en meilleure santé ailleurs ? :-)
"et cette population mineur qui a un taux de seropositivité superieur constitue une population a risque" Mon bon barbapapou ceci n'est plus vrai depuis qq années tu sais. Je dois avouer que je suis surpris et heureux que le ministre parle de "conduites à risques" et non de "populations à risques", épidémiologiquement parlant c'est beaucoup plus correct/vrai selon les données OMS. La prévalence du VIH est identique dans la population homosexuelle que chez les hétéros.
@Roumi: pas mal tes exemples...moi ils veulent pas du mien parceque j'ai été transfusé, avec du sang de papa à l'âge de 3mois...ils sont cons tout de même!
@youyou : mon pauvre, cette transfusion te condamne à jamais à ne pouvoir donner ton sang. Franchement, à force de décourager et d'éliminer les donneurs potentiels, il ne faut pas s'étonner qu'on manque de sang.
Dans mon cas, tu imagines que pour une simple question de papiers, cette fameuse carte de donneurs qu'ils ont refusé de me donner parce que je ne pouvais pas donner deux fois mon sang au même endroit, ils m'ont dégoûté durablement de faire ce don.
Et maintenant, il n'y a pas de collecte organisée là où je travailler alors pour l'instant je suis pas prêt de redonner mon sang.
Et puis y'a un truc qui m'avait dégoûté quand je l'ai donné, c'était la mentalité pourrie de certains donneurs qui ont l'air de faire le concours du plus grand donneur, faisant comprendre aux nouveaux donneurs qu'ils ne valent rien par rapport à eux, et d'autres choses du même genre.
Moi je me suis vraiment demandé où j'arrivais. J'étais tout timide, je me suis forcé à donner mon sang parce que j'aime pas spécialement l'idée qu'on me foute une aiguille dans le bras, et on m'a vachement bien encouragé à revenir avec tout ce que j'ai vu et entendu !
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