30 novembre 2006

Royal au Liban sous le signe de la "fidélité et de l'écoute".

Ségolène Royal se rend jeudi et vendredi au Liban pour une visite placée "sous le signe de la fidélité et de l'écoute".

"Dans la situation préoccupante que connaît aujourd'hui le Liban, je viens affirmer ma condamnation de tout assassinat politique, ma foi dans la démocratie et témoigner de mon amitié à l'ensemble des Libanais dans un réel désir d'écoute et d'ouverture", déclare la candidate présidentielle socialiste dans un communiqué publié quelques minutes avant son départ pour Beyrouth, première étape d'une tournée proche-orientale de cinq jours.

Cette visite, une semaine après l'assassinat du ministre de l'Industrie, Pierre Gemayel, "sera placée sous le signe de la fidélité, de l'écoute (...) pour un Liban indépendant et démocratique dans lequel tous les Libanais seraient citoyens à part entière", souligne la présidente de Poitou-Charentes, attendue dans la capitale libanaise en début d'après-midi.

Avant ce premier déplacement international hautement symbolique, la première femme à avoir une vraie chance d'accéder à l'Elysée explique qu'elle souhaite "prendre connaissance directement de la réalité libanaise" et "voir quel peut être le rôle de la France pour aider le Liban à sortir de la crise actuelle".

Pendant son séjour au Liban, jeudi et vendredi, Ségolène Royal doit rencontrer les principaux dirigeants du pays, notamment le président du Parlement, le dirigeant chiite Nabih Berri, et le leader druze et président du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt.

VISITE AU SUD-LIBAN

Elle doit également s'entretenir en fin de journée jeudi avec le Premier ministre libanais, Fouad Siniora dont le gouvernement pro-occidental est sous la pression de l'opposition pro-syrienne, qui promet des manifestations monstres dans les 48 heures.

La candidate doit également présenter ses condoléances à la famille de Pierre Gemayel et rencontrer les soldats français de la Finul déployés au Sud-Liban. Il s'agit pour cette fille de colonel de "leur témoigner notre soutien et notre reconnaissance".

Fin octobre, le premier secrétaire du PS, son compagnon à la ville, François Hollande, l'avait précédée au Liban. Il s'était entretenu avec le chef de la Finul de l'époque, le Français Alain Pellegrini.

Six ans après la visite houleuse de Lionel Jospin sur le campus palestinien de Bir Zeit, Ségolène Royal est attendue samedi dans les territoires palestiniens.

Elle doit notamment rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Une entrevue avec des représentants du gouvernement dirigé par le Hamas ne figure pas sur le programme officiel.

Ségolène Royal a répété à plusieurs reprises qu'il fallait "parler à tout le monde" dans la région afin de trouver des solutions à "l'interminable" conflit israélo-palestinien.

En Israël, la candidate socialiste rencontrera le Premier ministre, Ehud Olmert, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni ainsi que les dirigeants du Parti travailliste.

Blablablabla

3 commentaires:

Naddo_O a dit…

ça va Tarek, y a pas de quoi s'énerver, c'est de la politique, ils sont tous pareil face à cette situation, la politique c'est justement l'art de tirer profit de certaines situation pour avoir l'adhésion d'un groupe de personnes. tu ne vas prétendre que Ségo est la seule à le faire, ni qu'elle le fait plus que les autres.

Roumi a dit…

@Youyou :
Mon p'tit Youri, tu as oublié de dire que ton texte est un communiqué de l'agence Reuters, notamment publié par le journal français l'Express. Il vaudrait mieux le dire quand même parce que connaissant ton amour débordant pour Ségolène - et tu sais que je partage ton avis à ce sujet -, cela peut paraître un peu étonnant de lire sous ta plume généralement acérée un article si bienveillant à l'égard de notre "Jeanne d'Arc version La Redoute". :-)

@Tarek :
Personnellement, même si je n'ai pas la naïveté de penser que ce genre de voyage sert à quelque chose de concret dans l'immédiat, je ne suis pas choqué par cela. Je crois que ce genre de petite tournée est assez courante parmi les candidats à des élections d'intérêt national, en tout cas dans les pays où l'on l'aide évidemment l'opposition s'exprimer. Elles permettent à ces candidats de se familiariser un peu plus avec des dossiers qu'ils pourraient avoir à traiter s'ils étaient élus ; elles permettent également aux Etats visités de nouer des contacts avec des personnalités qui comptent dans le paysage politique de leur Etat d'origine et qui sont susceptibles de devenir leurs interlocuteurs privilégiés dans un proche avenir. Chacun y trouve donc son compte même si cela ne peut effectivement règler quoi que ce soit de manière immédiate. Cela s'appelle tout simplement de la diplomatie et chacun sait que la diplomatie n'a jamais été un exercice purement dévolu à l'expression de sentiments humanistes et désintéressés. Il n'y a pas plus de cynisme dans l'attitude de Ségolène Royal, que dans celle d'une fermeture d'ambassade ou encore dans les réjouissances diplomatiques à l'issue du vote de la résolution 1701 de l'ONU.

Il faut aussi noter que Ségolène Royal a été invitée au Liban par Walid Joumblatt, président du parti socialiste progressiste du Liban. Aucune visite officielle ou semi-officielle, comme c'est le cas ici, ne se fait non plus sans l'aval des autorités locales. On a l'exemple récent d'Israël qui a refusé que Marine Le Pen se joigne à une mission officielle du parlement européen en Israël. Les autorités sont manifestement consentantes dans le cas présent et on ne va pas plaindre alors ces pays qui accueillent volontairement Ségolène Royal. D'autre part, qu'il s'agisse d'un chef d'Etat ou d'un candidat à une élection nationale, il y a toujours une part de mise en scène et une volonté d'envoyer un message à sa propre opinion publique. Tout président, chef de gouvernement ou ministre qui se rend à l'étranger contribue, directement ou indirectement à son propre marketing politique et personne ne trouve cela véritablement choquant bien que les messages envoyés à l'opinion publique soient parfois particulièrement grotesques... ils ont des intentions politiques, une image à soigner en vue de tel ou tel objectif, en particulier une réélection à venir, un maintien de leur parti au pouvoir, ... Ils utilisent les moyens mis à leurs dispositions dans le cadre de leurs fonctions officielles pour contribuer à l'aboutissement tant des objectifs communs que de leurs objectifs personnels. Il n'y a pas plus de raisons alors d'être choqué dans ce cas particulier que dans les autres plus classiques où ces pratiques se dissimulent sous l'appellation de "diplomatie", "politique étrangère de l'Etat", ...

Anonyme a dit…

Il y a un électorat en france qui lui reproche justement de ne pas s'être rendus à al qods . Elle a le mérite de passer au liban et en territoire occupée avant pour ne pas perdre les voix d'un autre électorat, qui est lui aussi susceptible . A mon avis, elle est beaucoup plus proche du monde arabe, elle vient de la france profonde et elle est indépendante .