16 novembre 2006

La démocratie d'opinion Vs démocratie de représentation?

Mes amis, livrons nous ensemble a un petit exercice de style, nous allons faire voyager Ségolène Royale aux travers de certains épisodes marquant de la seconde partie du 20ème siècle.

18 juin 1940: Ségolène EST Charles de Gaulle. Après avoir écouté et étudié très sérieusement la démocratie participative grâce à sa feuille de choux "Désir d'avenir" Ségolène alias Charles de Gaulle décide de se rallier au Maréchal Pétain et au régime de Vichy.

Année 1954: Ségolène EST Mendes France. Ayant soudainement compris la vertue quasi magique de la démocratie participative, elle décide de poursuivre la guerre d'Indochine. Imaginez une seconde, pas de Platoon, pas d'Apocalyse now...tristesse.

Mai 1981: Ségolène EST François Mitterand. Elle se souvient de la phrase choc de sa campagne « Mon opinion est celle du peuple français » et elle prend alors la courageuse décision de maintenir la peine de mort.

Je ne parle pas de Simone Weil volontairement, ce sera une insulte au combat de cette femme hors du commun que de les comparer.

La/le président de la république doit MENER son peuple, elle/il doit donc faire preuve d'un véritable COURAGE POLITIQUE, elle/il doit être capable de prendre le peuple à rebours pas de suivre l'avis de la branche la plus bruyante des masses bêlantes...pourvus que les militants socialistes en tiennent compte ce soir.

Enfin, voilà, allez have a good day et Enjoy :)

12 commentaires:

Roumi a dit…

@Youri : l'idée de confronter Ségolène à de grands événements de l'histoire est intéressante... mais pourquoi se limiter au 20e s. ? :-)

Année 1429 : Ségolène a entendu des voix lui ordonnant de se mettre au service du dauphin Charles contre les Anglais... elle est sur le chemin de Chinon mais comme les Anglais ont beaucoup de sympathisants, elle renonce à exprimer son avis et rentre à Domrémy pour garder ses moutons et épouser son cousin Raoul. :-)

Ah oui pour 1954 et la guerre d'Indochine, sincèrement Youri, si ton armée connait à Dien Bien Phu l'un de ses plus grands désastres militaires avec 1500 morts et près de 11000 prisonniers (dont 7500 environ vont mourir en captivité), que tu t'appeles Ségolène ou Pierre, tu réfléchis à deux fois avant de continuer... D'autre part, les Français et Américains ont été tentés à cette époque d'employer la bombe atomique et on n'aurait pas non plus alors eu par la suite Platoon... et Apocalypse now aurait été un bon titre pour raconter le tir de cette bombe A. :-)

bon sinon sur le fond je suis entièrement d'accord avec toi ; un homme ou une femme d'Etat doit parfois savoir prendre des décisions indépendamment de ce que pense l'opinion publique.

Pour ce qui est du vote socialiste de ce jour, tu as une sérieuse concurrence car Nicolas Sarkozy a quasiment demandé aux militants socialistes d'élire Ségolène dès le premier tour...! :-)
Et au fait, je ne sais pas si tu as entendu la bonne nouvelle ; Bernardette Chirac a affirmé devant journalistes que son président de mari est en pleine forme et très populaire, surtout en province, donc tout à fait capable de rempiler pour un troisième mandat...! :-)

Naddo_O a dit…

sincèrement je ne pense aps que les discours des politiciens pendant la campagne sont obligatoirement conforme à leurs "idées" et à leurs "actions" future parce qu'ils ont tjs tendance à "amadouer" le peuple poru avoir le plus de voix pendent cette phase. c'est un peu ridicule parce que ce sont des gamineries à mon sens, il faut tout simplement assumer toutes ses opinions et proposer des solutions indépendemment de toute arrière pensée pour un être un minimum crédible. mais le monde ne marche pas comme ça, finalement où que l'on soit, démocratie ou pas, les peuples se laissent mener par le bout du nez à un moment ou un autre.

Elyes a dit…

@nadia: "ils ont tjs tendance à "amadouer" le peuple poru avoir le plus de voix pendent cette phase"
Tout à fait!
C'est ce qu'on appelle le populisme ou de la démagogie...

Le vrai problème c'est que ce n'est même pas l'avis du peuple sur lequel, nos deux futurs matadors de la Vè que sont Royal et Sarko, se basent mais sur l'opinion telles que la dépeigent les instituts de sondages.
Et on connaît tous leur fiabilité (1995, 2002...)...

Anonyme a dit…

@Je ne pense pas que cette fois -ci l'opinion ira jusqu'à tout gober car il y a une réelle crise à quoi il faut proposer des mesures concretes...

Roumi a dit…

C'est l'heure de dormir... ou de travailler... on ne sait plus bien. :-)
En tout cas je remonte sur mon nuage pour quelques heures.
Bonne nuit à tout le monde, surtout au patron. :-)

Elyes a dit…

C'est bon ségolène a gagné. Le duel tant voulu par les médias semble plus proche que jamais...

Ségo, Sarko: ces deux là n'ont pas la carrure d'un Chef d'Etat au sens de la Vè République.
Je ne sais pas comment le système va survivre à ces prochaines élections.

De toute façon, la France est un pays qui n'avance que par à coups:
1/ On laisse le système en place pourrir sur pied (Ancien Régime, IIIè et/ou IVé république...).
2/ On atteint un point de rupture (crise économique en 1788/89; défaite de 1940, Guerre d'Algérie)
3/ On efface tout et on met en place un système "avant gardiste"
4/ Le système de schlérose peu à peu...
5/ Il pourrit sur pied et on recommence....

C'est la grande différence entre la France et las pays "réformiste" tels que le RU, les Pays Bas, les pays Scandinaves...

Il faut donc s'attendre à ce que ça pête un bon coups un de ces quatre...1789, 1830,1848, 1870, 1936, 1968 c'est une tradition française!

Naddo_O a dit…

bon maintenant va falloir vous débrouiller avec votre recordwoman des bisounours d'or ! :P

Roumi a dit…

@elyes : je pense effectivement que Ségolène n'est pas très prête pour ce travail.

Pour le p'tit Nicolas, en dehors de ses idées, il a quand même une sérieuse expérience ministérielle à l'économie et à l'intérieur ainsi que comme chef de parti politique. On peut toujours estimer que ce n'est pas suffisant mais en vérité, rares sont les candidats vraiment crédibles.

C'est l'élection et la fonction qui forgent le plus souvent l'homme d'Etat. C'esr vrai pour Valéry Giscard d'Estaing qui n'avait été "que" ministre des finances avant son élection ; de même, quand François Mitterrand a été élu, il n'avait occupé aucune fonction ministérielle depuis 24 ans. Quant à Jacques Chirac, il avait été ministre et premier ministre mais on se souvient qu'on le considérait comme un homme fini peu de temps encore avant son élection en 1995. Globalement les deux seuls présidents qui étaient jugés crédibles avant l'élection étaient Charles de Gaulle et son dauphin, Georges Pompidou. Les autres ont fait leurs preuves (ou non !) en exerçant la fonction.

Pour le reste, le fait que la France n'avance que par à coups, je suis totalement d'accord. La France est un pays conservateur... mais on voit depuis maintenant vingt ou vingt-cinq ans que ce conservatisme dépasse les clivages politiques ; entre le conservatisme de droite et celui de gauche, on n'avance pas. Ce sont des crises qui effectivement font avancer des choses dans ce pays.
Parmi toutes les dates que tu as citées, je distinguerais quand même 1936 et 1968. Ce sont deux dates qui ont fait avancer des choses dans le domaine social mais elles n'ont aucune portée en terme de réforme institutionnelle.
Pour les dates qui sont importantes, il faudrait aussi ajouter 1940... un grand moment de vérité pour les Français !

Ce qui est intéressant c'est de voir aussi qu'après un petit coup de sang, il ne se passe parfois plus rien. Je pense en particulier à l'apparition du premier Empire en 1804 et du second en 1852. C'est quand même fascinant de voir que l'esprit révolutionnaire et républicain s'est perdu à deux reprises en si peu de temps.

Elyes a dit…

@roumi: pour 1936 et 1968 je le sais très bien. Je voulais surtout mettre en avant cette tendance qu'on les Français à vouloir raser et recommencer à zero.

En fait ma vision de la France est celle d'au pays qui prend une avance considérable sur son temps aussi bien au niveau politique (1789), législatif (code civil en 1804) ou social (1968), qui s'assoupit, prend du retard sur tout le monde et revient sur le devant de la scène au prix d'une quelconque révolte ou révolution...


Pour ce qui est de 1804 et 1852 c'est cette autre tendance qu'on les Français de se jeter de temps à autre entre les mains de populistes de la trempe de Napoléon I (acclamé tout de même comme un sauveur à l'épou) ou Napoléon III (élu au suffrage universel). Dans la liste on pourrait citer des "malchanceux" comme Boulanger et Poujade...

Actuellement on se trouve face à ces deux alternatives:
- une révolte (électorale ou autre)
- une victoire du populisme
ou les deux si on pense à Le Pen...


Sinon Giscard et Mittérand c'est quand même autre chose que Ségolène et Sarkozy.
Giscard était un ministre des finances autrement plus réputé que ne l'a été Sarkozy.
Mittérand était déjà candidat en 1965 et 1974. Et niveau charisme c'était quand même quelque choses.

Roumi a dit…

@Elyes : sincèrement Giscard n'a jamais vraiment eu de charisme. :-) C'est quelqu'un d'assez doué dans certains domaines mais question charisme ce n'est à l'évidence pas son truc ; il ne s'est jamais départi de son allure de bourgeois coincé... il n'y a qu'à voir la façon dont il s'adressait à ses concitoyens.
D'autre part l'action de Giscard aux finances a été contestée à l'époque même où il y était et il a subi quelques déconvenues d'ailleurs à cette époque. Sa participation aux élections présidentielles de 1974 n'avait donc rien d'évident au départ.

Mitterrand avait du charisme, un charisme forgé depuis longtemps et qui s'est renforcé dans son opposition à de Gaulle. Mais il était contesté lui aussi. On parlait alors du "revenant de la IVe", un homme du passé que ne connaissaient pas les jeunes de vingt ans, un homme qui souhaitait être président dans un système constitutionnel qu'il avait lui même violemment dénoncé. Sa candidature n'était donc pas non plus des plus évidentes.

Sincèrement pour ce qui concerne le charisme, Ségolène et Nicolas en ont bien un peu... je dirais même qu'ils n'ont que cela ! Comment expliquer autrement leur succès respectif au sein de leurs partis ? Ils savent parler à leurs troupes, à défaut de savoir toujours parler aux Français.

Pour le reste, je suis d'accord avec toi ; c'est triste à dire mais sans un gros souci, la France n'avance pas. Personnellement je souhaite des réformes rapides et importantes. Je ne suis ni révolutionnaire, ni de gauche, ni de droite. Il n'y a malheureusement pas vraiment de place pour des gens comme moi dans les débats actuels car on se heurte à tous les conservatismes.

Comme je dis souvent, si ça tourne mal, j'irai m'exiler dans un petit village suisse. :-)

Elyes a dit…

@roumi: je n'ai jamais dit que giscard avait du charisme. Je parlais de Mittérand. Et lui, avait plusde charisme que Ségo et Sarko, ce qui ne veut pas dire qu'ilm n'en n'ont pas...

Tout les cadidats, excepté De Gaulle ont été contestés lors des élections. Même Pompidou...

Le blocage de la France est une des raisons pour lesquelles je suis parti. Ce pays est totalemet à l'arrêt socialement, culturellement, économiquement, mentalement, institutionnellement...

Après deux ans passés en Italie j'ai, aussi, remarqué que les français sont des grands dépressifs (d'ailleurs ce sont le champions d'europe incontestés de consommation d'antidépresseurs).

Merde! en Italie ils sont beaucoups moins bien lotis qu'en France mais au moins ils VIVENT!
Et lorsqu'il ne sont pas content ils descendent dans la rue (en mars 2002 il y a eu 3 millions de personnes descendues dans les rues de Rome contre une loi de berlusconi sur l'emploi....3 MILLIONS!!!).

Roumi a dit…

@elyes : Pour Mitterrand, je crois plus en son opportunisme qu'en son charisme... mais il avait effectivement suffisamment de charisme pour que je le soutienne lors de sa campagne de réelection, en 1988... j'avais 9 ans et je confesse cette erreur de jeunesse... :-)

Pompidou, je l'ai placé un peu à part car c'est le président qui a été élu avec le plus d'écart par rapport à son adversaire (en écartant bien entendu l'élection de 2002).

Pour ce qui est du blocage de la France, c'est vrai que ce n'est pas réjouissant et qu'il est difficile de réformer ce pays face à tous les conservatismes qui sont autant d'intérêts particuliers. Cela étant dit, on ne peut pas être aussi catégorique que tu l'es ; tout n'est pas totalement à l'arrêt. Si tu es aussi catégorique, c'est que tu laisses ta moitié française dépressive prendre le dessus. :-)))) Au passage, je n'ai jamais vu personnellement un comprimé d'anti-dépresseur de ma vie... j'aurais sans doute de bonnes raisons d'en prendre mais je m'en passe très bien. :-)je "vis" comme tu dis pour les Italiens... je vis relativement heureux bien que ayant passé toute mon existence dans un quartier difficile, bien que n'ayant aucune certitude sur mon avenir, bien qu'étant actuellement un membre de l'ANPE. Je reste optimiste, j'espère que les choses iront mieux et je m'attache à agir en ce sens. Et ces doutes personnels ne m'empêcheront jamais de voir ce qu'il peut y avoir de positif ici. En dépit de choses qui se dégradent ou stagnent, j'ai vu aussi beaucoup d'évolutions positives et notamment ces dix dernières années.
Beslama Elyes.