Ségolène Royal se rend jeudi et vendredi au Liban pour une visite placée "sous le signe de la fidélité et de l'écoute".
"Dans la situation préoccupante que connaît aujourd'hui le Liban, je viens affirmer ma condamnation de tout assassinat politique, ma foi dans la démocratie et témoigner de mon amitié à l'ensemble des Libanais dans un réel désir d'écoute et d'ouverture", déclare la candidate présidentielle socialiste dans un communiqué publié quelques minutes avant son départ pour Beyrouth, première étape d'une tournée proche-orientale de cinq jours.
Cette visite, une semaine après l'assassinat du ministre de l'Industrie, Pierre Gemayel, "sera placée sous le signe de la fidélité, de l'écoute (...) pour un Liban indépendant et démocratique dans lequel tous les Libanais seraient citoyens à part entière", souligne la présidente de Poitou-Charentes, attendue dans la capitale libanaise en début d'après-midi.
Avant ce premier déplacement international hautement symbolique, la première femme à avoir une vraie chance d'accéder à l'Elysée explique qu'elle souhaite "prendre connaissance directement de la réalité libanaise" et "voir quel peut être le rôle de la France pour aider le Liban à sortir de la crise actuelle".
Pendant son séjour au Liban, jeudi et vendredi, Ségolène Royal doit rencontrer les principaux dirigeants du pays, notamment le président du Parlement, le dirigeant chiite Nabih Berri, et le leader druze et président du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt.
VISITE AU SUD-LIBAN
Elle doit également s'entretenir en fin de journée jeudi avec le Premier ministre libanais, Fouad Siniora dont le gouvernement pro-occidental est sous la pression de l'opposition pro-syrienne, qui promet des manifestations monstres dans les 48 heures.
La candidate doit également présenter ses condoléances à la famille de Pierre Gemayel et rencontrer les soldats français de la Finul déployés au Sud-Liban. Il s'agit pour cette fille de colonel de "leur témoigner notre soutien et notre reconnaissance".
Fin octobre, le premier secrétaire du PS, son compagnon à la ville, François Hollande, l'avait précédée au Liban. Il s'était entretenu avec le chef de la Finul de l'époque, le Français Alain Pellegrini.
Six ans après la visite houleuse de Lionel Jospin sur le campus palestinien de Bir Zeit, Ségolène Royal est attendue samedi dans les territoires palestiniens.
Elle doit notamment rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Une entrevue avec des représentants du gouvernement dirigé par le Hamas ne figure pas sur le programme officiel.
Ségolène Royal a répété à plusieurs reprises qu'il fallait "parler à tout le monde" dans la région afin de trouver des solutions à "l'interminable" conflit israélo-palestinien.
En Israël, la candidate socialiste rencontrera le Premier ministre, Ehud Olmert, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni ainsi que les dirigeants du Parti travailliste.
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